30 Nov Prévention et épidémiologie : vive le Résir !
En 2022, le Résir, Réseau de l’insuffisance rénale en Nouvelle-Calédonie, s’est illustré par l’intensification de ses études épidémiologiques. L’association est aussi restée en première ligne dans la prévention de la maladie rénale chronique auprès du public néocalédonien. L’Atir en est membre et lui réaffirme son soutien.
Le Résir a renouvelé son conseil d’administration, le 25 mai, en assemblée générale. Le docteur Caroline Mesguen, néphrologue et gérante de l’U2nc, en a pris la présidence. Les six membres du conseil, professionnels issus de l’Atir, l’U2nc et du CHT, poursuivront les travaux entamés les années précédentes, avec la même implication : remercions-les pour leur engagement bénévole.
Et leurs travaux comptent pour faire progresser la prise en charge de l’insuffisance rénale ! En effet, en termes de prévention, le Résir a déployé des actions d’information auprès des jeunes lycéens calédoniens en 2022. Gratianne Iliou, l’une de ses coordinatrices, s’est efforcée d’en faire profiter la province Nord du pays, en se rendant à Touho, Poindimié et Népoui. S’y est ajoutée la Journée mondiale du rein, tenue à Koné pour la première fois cette année-là.
La prévention au cœur des actions d’information du Résir
Le Résir intervient dans la formation des soignants. En 2022, plusieurs dizaines d’IDE et agents de service hospitalier ont ainsi suivi ses programmes (sur la transplantation rénale, l’éducation thérapeutique des patients, leur suivi nutritionnel…). Le Résir a également initié des soirées d’information à l’attention des professionnels de santé concernés par l’insuffisance rénale, sur des sujets aussi techniques que le buttonhole, le poids sec en dialyse et le dossier médical de néphrologie des patients (DMN).
Epidémiologie : le Résir monte en compétences
Noémie Baroux, épidémiologiste à l’Atir, est aussi coordinatrice du Résir avec l’infirmière Gratianne Iliou.
Le Résir intensifie ses études épidémiologiques, en nouant des partenariats pour obtenir des données et en publiant ses conclusions. En octobre 2022, Noémie Baroux, épidémiologiste et coordinatrice de l’association, a ainsi exposé au septième congrès de la Société française de néphrologie, dialyse et transplantation (SFNDT), à Rennes, la situation épidémiologique de la Nouvelle-Calédonie, devant un public nombreux. Sa présentation s’intitulait : Les 10 ans du registre REIN en Nouvelle-Calédonie.
Noémie a, par ailleurs, publié ses recherches, menées avec le service de néphrologie du CHT et un médecin australien, sur les facteurs de risque de perdre de vue un donneur vivant de Nouvelle-Calédonie. Le Résir a aussi conclu, avec l’Atir et l’U2nc, un partenariat avec l’Agence sanitaire et sociale de Nouvelle-Calédonie pour valoriser les données des baromètres santé 2015 et 2021 sur l’insuffisance rénale – un article devrait paraître bientôt.
100 nouveaux Calédoniens en dialyse par an
100 Calédoniens entament une dialyse chaque année, d’où l’importance des actions de prévention du Résir auprès du jeune public, dont le taux de surpoids augmente.
Les études épidémiologiques du Résir nous renseignent sur l’évolution de l’insuffisance rénale chronique terminale en Nouvelle-Calédonie. En 2022, le taux d’incidence de la dialyse reste très élevé : cent Calédoniens commencent une dialyse chaque année ; en moyenne, ils sont plus jeunes qu’en France. En outre, deux dialysés sur trois sont diabétiques. Ils restent de plus en plus longtemps en dialyse. Bonne nouvelle : le Médipôle réalise environ quinze greffes de rein annuelles, dont la moitié à partir de donneurs vivants.
Retrouvez toute l’info sur l’activité du Résir via ses pages Facebook, LinkedIn et son site internet.
