Émilie et Soa accompagnent la dialyse… administrativement !

Emile et Soa infirmière administrative et assistante médicale de dialyse à l'Air

Émilie et Soa accompagnent la dialyse… administrativement !

Les soins suffisent-ils à une prise en charge de qualité ? Non. Que faut-il leur ajouter ? Un accompagnement administratif qui organise les mouvements des patients dans leur parcours de soin. L’Atir a confié cette mission à Émilie, infirmière diplômée administrative (IDA) et à Soa, assistante médicale en dialyse (AMD). Interview.

Vos interventions contribuent à la bonne qualité de la prise en charge des patients insuffisants rénaux à l’Atir. Comment ?

Émilie : Nous appartenons toutes deux à la direction du service des soins infirmiers. Soa est assistante médicale en dialyse et moi, infirmière administrative. Nous coordonnons les mouvements des patients, internes aux unités de dialyse, et entre ces unités et les structures hospitalières. L’objectif est d’assurer qu’ils soient pris en charge au bon moment, au bon endroit et de la manière la plus adaptée possible. Chacune de nous a des attributions précises. Pour ma part, je m’occupe des patients de l’unité médicalisée de Dumbéa sur Mer (DSM). Pour tenir à jour leur planning de rendez-vous, programmer leurs replis et transferts entre unités, je fais le lien entre nos équipes et celles des autres établissements de soins, comme la clinique Kuindo-Magnin (CKM), le Médipôle (CHT), le centre de soins de suite et rééducation (CSSR). En parallèle, seconde mission, je gère les rendez-vous des patients non autonomes, récupère les comptes rendus, prépare les récapitulatifs pour les patients, les équipes, les ambulances…

Et vous Soa ?

Soa : J’assiste Émilie dans la coordination des flux des patients entre les unités de l’Atir, la clinique CKM et le Médipôle, depuis Dumbéa sur Mer, par téléphone et via l’informatique. Ainsi, je réserve les places en unité de proximité, y compris celle de Wallis, en cas d’hospitalisation et de rendez-vous médicaux programmés, pour que le traitement de dialyse se déroule bien. Je dois aussi tenir à jour les dossiers administratifs des patients.

Quels sont vos interlocuteurs professionnels principaux ?

Soa : En plus d’Émilie, j’échange essentiellement avec les infirmiers des différents centres et les cadres de soins. Egalement, je participe aussi, une fois par semaine, à la réunion avec les équipes médicale et paramédicale.

Émilie : J’ai les mêmes interlocuteurs principaux que Soa, auxquels s’ajoutent les médecins et les coordinatrices des soins du Médipôle et de l’U2nc. Je suis en relation régulièrement avec les services hospitaliers, les services d’accueil des patients (CSSR, maisons de retraite…), des infirmiers libéraux, parfois les compagnies d’ambulances. Et notre secrétariat médical pour les prises en charge. Je participe aux réunions interdisciplinaires de l’Atir.

 

Comment se passent vos relations avec les patients ?

Émilie : Très bien ! La plupart des patients me connaissent depuis longtemps et ont compris que j’étais là pour les aider. D’ailleurs, ils savent où me trouver ! Quand c’est nécessaire, je communique avec les familles.

Soa : Contrairement à Émilie, je ne suis pas en contact direct avec les patients ; j’agis par l’intermédiaire des infirmiers. Toutefois, je ne manque pas de me présenter à ceux qui passent à Dumbéa sur Mer car il me paraît important qu’ils sachent qui s’occupe de planifier leurs séances de dialyse.

Soa Tini, assistante médicale en dialyse à l'Atir

Soa, assistante médicale en dialyse à l’Atir, travaille à l’amélioration du parcours patient.

Quelles difficultés rencontrez-vous dans votre activité ? Quelles satisfactions en tirez-vous ?

Émilie : La principale difficulté, c’est d’obtenir, dans leur globalité, les informations nécessaires à une bonne gestion des séances de dialyse. Il arrive que je ne sois pas mise en copie d’un e-mail, que le dossier du patient ne soit pas renseigné, qu’un patient ne m’informe pas de son emploi du temps… Je cours alors après l’information dans les services. Mais je sais que c’est l’une des contraintes propres aux postes d’organisation.

J’aime cette activité ! Après neuf ans de soin, j’avais besoin de m’investir autrement. L’accompagnement administratif est complémentaire au soin, il fait entièrement partie du travail infirmier ; il est nécessaire à une meilleure prise en charge du patient. De plus, le métier d’infirmière administrative implique des relations proches avec les équipes soi gnantes. Pour toutes ces raisons, je suis très satisfaite et j’ai plaisir à venir travailler !

Etes-vous d’accord avec Emilie, Soa ?

Soa : Oui, je rejoins Émilie, les difficultés tiennent à des changements d’organisation de travail, des informations erronées… Et ma satisfaction, c’est de communiquer au maximum avec les équipes, voire avec les patients, et de faire progresser l’entraide.