L’Atir en projets

La prise en charge du patient en dialyse commence par une étape incontournable : son accueil dans les locaux de l'Atir. Sa direction du service des soins infirmiers (DSSI) sait que la qualité de ce premier contact déterminera celle du parcours de soins. Elle a donc décidé de lancer un projet d’accueil personnalisé à l’Atir, ou Papa. L’engagement des équipes soignantes, la coopération avec le centre hospitalier territorial (CHT) et la satisfaction du patient, y prévalent.

L’Atir encourage ses patients à gagner en autonomie pour améliorer leur parcours de soins. Dans cet objectif, sa direction du service des soins infirmiers (DSSI) a lancé, en octobre, un projet pilote intitulé Reindez-vous Santé. Julien Guillemot, son directeur, nous explique comment l’équipe infirmière amène les dialysés à prendre eux-mêmes les rendez-vous liés à leur prise en charge médicale.

Dans ses unités d'hémodialyse de proximité (UHP), l'Atir généralise progressivement l'amorçage et la restitution des générateurs online. Les patients de sa structure de Wallis en bénéficient depuis juillet 2023. Elle vient aussi de l'introduire dans ses unités des Iles Loyauté – Maré, Lifou et Ouvéa. Pourquoi cette modalité, que la Société francophone de néphrologie, dialyse et transplantation rénale recommande, est-elle un progrès ?

Magasinier : c'est le métier que Malia, Alphil, Isidore, James, exercent à l'Atir. Dans la pharmacie à usage interne (PUI) de notre établissement de santé, ils agencent les stocks de médicaments et de dispositifs médicaux. Et surtout, ils préparent les commandes destinées aux unités de dialyse. Une étape indispensable pour la continuité de la prise en charge des patients insuffisants rénaux chroniques.  

En décembre, pour Noël, grand concours d'arts plastiques à l'Atir. À l'initiative de la direction des ressources humaines (DRH), ses infirmiers et agents de service ont imaginé et fabriqué leurs sapins de Noël. Deux contraintes étaient imposées aux volontaires. La première : utiliser du matériel récupéré de l'activité de dialyse. La seconde : adresser photos et vidéos de leur arbre à la DRH avant le 15 décembre. Deux unités d'hémodialyse ont remporté la palme ex-æquo. Bravo !

Arrivée à l'Atir en avril 2024 pour quatre mois, le docteur Inès Castellano a contribué à atténuer les effets de la crise dans les unités d'hémodialyse du grand Nouméa. Elle y a, en effet, relayé les médecins surchargés, y compris ceux des autres opérateurs de dialyse locaux. Elle est repartie en août vers Tahiti, secouée par les affrontements urbains auxquels elle a assisté en direct, mais consciente d’avoir vécu une expérience médicale et humaine unique. Questions à une néphrologue espagnole partie découvrir le Pacifique français.

 

Comment dialyser les patients lorsque la force majeure rend la plupart des unités médicales inaccessibles ? L’Atir a résolu cette question, en mai, en confiant l’organisation de ses séances à une cellule d’appel. Principalement constituée de cadres de soins et d’infirmiers (IDE), cette cellule a permis d'hémodialyser coûte que coûte. Saluons leur action.

« À Nouméa, ce 14 mai, nous nous sommes organisés pour sauver les patients. » À peine l’Atir a-t-elle eu connaissance de l’ampleur des émeutes, barrages routiers et incendies embrasant le grand Nouméa, le 13 mai, qu’elle s’est mobilisée pour assurer la continuité de la prise en charge des patients. Nicolas Darsaut, directeur général, revient sur la crise et ses enseignements.

L'hygiène en dialyse, une priorité ! Pour preuve, l'Atir vient d'acquérir des équipements innovants pour faire la chasse aux bactéries et renforcer ainsi la qualité de ses soins. Un kit d’ATP-métrie qui vérifie l’eau de dialyse, des centrales de dilution de détergent automatisées, des couvertures bactériostatiques... L' association continue donc de miser sur la valeur Progrès.

Les soins suffisent-ils à une prise en charge de qualité ? Non. Que faut-il leur ajouter ? Un accompagnement administratif qui organise les mouvements des patients dans leur parcours de soin. L’Atir a confié cette mission à Émilie, infirmière diplômée administrative (IDA) et à Soa, assistante médicale en dialyse (AMD). Interview.