A Dumbéa sur Mer, l’Atir fait progresser l’hémodialyse de nuit

A Dumbéa sur Mer, dans la salle Nautile de son unité médicalisée, l'Atir prend en charge des patients en hémodialyse longue de nuit.

A Dumbéa sur Mer, l’Atir fait progresser l’hémodialyse de nuit

Dans son unité médicalisée de Dumbéa sur Mer, où elle l’avait lancée fin 2016, l’Atir fait progresser l’hémodialyse longue de nuit. Un beau chemin parcouru depuis ! En effet, sept ans plus tard, une dizaine de patients bénéficient, avec grande satisfaction, de cette technique de dialyse performante. Lindsay Dassaud, cadre de soins dans l’établissement néo-calédonien, nous éclaire sur les progrès accomplis, la nuit.

 

L’Atir fait progresser son activité d’hémodialyse longue nocturne dans son unité médicalisée (UDM) de Dumbéa sur Mer. Comment et pourquoi ?

 

Lindsay Dassaud : Fin juin, l’Atir a ouvert une deuxième série d’hémodialyse longue nocturne en salle Nautile, dans son UDM. Elle fait ainsi progresser l’hémodialyse longue de nuit en doublant sa capacité d’accueil. Dix patients en bénéficiaient jusque-là les lundis, mercredis, vendredis ; désormais, huit à dix patients dialysent également la nuit les mardis, jeudis et dimanches. Leur séance commence à 19h30 et dure huit heures environ. Nous les débranchons entre 4h et 5h du matin.

Pourquoi cette évolution ? Parce que la recherche médicale a montré que l’hémodialyse longue de nuit procure de grands bienfaits aux insuffisants rénaux chroniques [voir ici ] . En effet, leur qualité de vie et leur bilan de santé s’améliorent. La technique est plus douce, elle épure mieux le sang ; elle est bien adaptée aux patients corpulents, médicalement stables et relativement autonomes. Quand nous observons ce type de profil en dialyse conventionnelle et que nous savons que la personne aimerait conserver ses activités – familiales, professionnelles –, en journée, nous lui proposons les nuits longues. Ainsi, l’Atir s’efforce d’améliorer le parcours du patient.

 

Les infirmières Perrine, Anne et Asmae se dévouent aux patients en hémodialyse longue nocturne dans l'unité médicalisée de l'Atir.

A Dumbéa sur Mer, les infirmières Perrine, Anne et Asmae se dévouent aux patients qui dialysent la nuit, dans l’unité médicalisée de l’Atir.

Mobilisez-vous des équipes spécifiques pour l’hémodialyse longue nocturne ? En quoi leur mission diffère-t-elle de celle des équipes de jour ?

Lindsay Dassaud : Depuis quelques semaines, nous avons constitué une équipe fixe de quatre IDE : Perrine Chabaud, Anne Couette, Asmae Habbach et Romain Martin. C’est une chance pour les patients, dont le suivi s’en trouve facilité ! Ces IDE sont tous volontaires. Nous avons construit avec eux un planning adapté au rythme particulier du travail de nuit, qui comprend des jours de repos consécutifs. Ils sont deux par nuit et tournent sur toutes les séries, avec des avantages en termes de rémunération. Un agent de service qualifié les assiste jusqu’à 21h – elle s’occupe d’accueillir les patients – puis à partir de 5h du matin, pour le nettoyage de la salle.

Romain est IDE à l'Atir en hémodialyse longue de nuit.

Romain fait aussi partie de l’équipe des infirmiers de nuit de l’Atir.

En séance d’hémodialyse de nuit, la mission des IDE est la même qu’en séance conventionnelle. Mais ils sont isolés et doivent garder un œil attentif sur les patients, qui dorment, pendant huit heures et non quatre. En cas de problème, ils ont recours au médecin d’astreinte. Perrine, Anne, Asmae et Romain nous font de bons retours ; c’est pour eux une expérience nouvelle, qu’ils apprécient. Ils pourront la valoriser dans leur carrière. J’échange avec eux, puisque, depuis mon arrivée à l’Atir en mai, je suis le cadre de soins responsable du secteur de Dumbéa sur Mer, Wallis et Thio. Je privilégie les rencontres en fin de journée, vers 18h, pour respecter leur rythme de nuit. Tous les quatre s’en sortent vraiment bien, je salue leur engagement !

 

Et les patients ? Sont-ils convaincus des atouts de l’hémodialyse longue nocturne ?

Lindsay Dassaud : Oui ! Comme les IDE, les patients qui hémodialysent de nuit l’ont choisi. Ils sont encore plus satisfaits maintenant que l’équipe infirmière est fixe. Parmi ces dialysés, deux sont des représentants de patients. C’est intéressant : d’une part, ils nous remontent les éventuelles difficultés et nous aident à les aplanir ; d’autre part, ils peuvent expliquer aux autres patients les avantages des nuits longues. Je voudrais saluer ces patients aussi !