Magasinier, le métier que Malia, Alphil, Isidore, James ont choisi à l’Atir

Les magasiniers de l'Atir effectuent des tâches indispensables à l'activité de dialyse.

Magasinier, le métier que Malia, Alphil, Isidore, James ont choisi à l’Atir

Magasinier : c’est le métier que Malia, Alphil, Isidore, James, exercent à l’Atir. Dans la pharmacie à usage interne (PUI) de notre établissement de santé, ils agencent les stocks de médicaments et de dispositifs médicaux. Et surtout, ils préparent les commandes destinées aux unités de dialyse. Une étape indispensable pour la continuité de la prise en charge des patients insuffisants rénaux chroniques.  

Alphil est le dernier arrivé à l’Atir. En septembre 2023, il a rejoint son équipe de magasiniers, à la pharmacie à usage interne, la PUI, située à Dumbéa sur Mer, pas très loin du siège de l’association. Il y exerce ce métier à plein temps, avec ses collègues Malia et Isidore. Régulièrement, Yvon, Jesse et Éric, collaborateurs polyvalents, leur apportent du renfort.

Les magasiniers travaillent sous la supervision d’Arnaud, responsable des opérations logistiques, qui a rejoint l’Atir en septembre 2024. Et, dans la chaîne logistique de l’association, leur fonction est particulièrement importante. En effet, ils réceptionnent, d’une part, les marchandises achetées auprès des fournisseurs – médicaments, dispositifs médicaux et matériel divers nécessaires à l’activité de soins –, les référencent et les stockent à la PUI. D’autre part, ils préparent les commandes que les livreurs achemineront vers les unités et le domicile des patients. De fait, les magasiniers prennent part au suivi et à l’inventaire des biens entreposés à la pharmacie.

Des centaines de références à stocker pour l’activité de soins

Une semaine sur deux, Alphil et Malia échangent leurs tâches : l’un devient magasinier volant et s’occupe de la réception des marchandises importées ou en provenance des fournisseurs locaux. L’autre prépare les commandes aux unités. Alphil l’a vite compris : la réception des produits exige d’être très vigilants, car l’Atir en utilise des centaines pour soigner l’insuffisance rénale. Or, beaucoup sont médicaux, donc sensibles.

Il revient aux magasiniers de contrôler leurs références, leurs quantités, puis de les ranger dans les quatre docks de la PUI découpés en zones, dont une tempérée et une chambre froide. « Trois docks sont réservés aux unités, un à la dialyse à domicile et une mezzanine sert à stocker le matériel pharmaceutique et de laboratoire, explique Alphil. Chaque référence a une place attitrée. Il faut être attentif pour ne pas se tromper car au bout, il y a la santé du patient. En plus, il faut faire attention à ne pas se faire mal, car notre métier est physique, nous portons des charges lourdes. »

Pourtant, après plus d’un an de pratique, le jeune homme trouve la tâche moins rude et plus motivante que lorsqu’il travaillait pour des grandes surfaces alimentaires. Malia partage son opinion, après douze ans à l’Atir : « Je suis entrée en intérim en 2011 et j’ai été embauchée comme magasinière en 2012. En plus, l’Atir m’a permis de me former : j’ai obtenu les Caces 3, 5 et 6 [certificat d’aptitude à la conduite en sécurité]pour conduire en toute sécurité les engins de manutention, comme les chariots élévateurs ».

L’intérêt accru du métier dans une PUI digitalisée

Depuis deux ans, le métier de magasinier est d’autant plus intéressant qu’il a évolué. En effet, l’association rationalise sa gestion de stocks, en la digitalisant progressivement.

En plus de solliciter bras et jambes pour la manutention, il demande mémoire, logique et réactivité. Ainsi, les magasiniers n’enregistrent plus les entrées et sorties de produits sur papier, comme avant l’arrivée d’Alphil. Ils en scannent les références et l’emplacement via un terminal, la douchette, pour qu’une application mobile les reverse dans le logiciel de gestion de stocks Odoo. Résultat : le travail de magasinier est devenu moins fastidieux ; les marchandises sont plus faciles à localiser et les erreurs sont moins nombreuses qu’au temps du papier.

Parmi les métiers de l'Atir, à côté des soignants, on trouve pharmaciens, logisticiens et magasiniers, qui travaillent en étroite collaboration.

Parmi les métiers de l’Atir, à côté des soignants, on trouve pharmaciens, logisticiens et magasiniers, qui travaillent en étroite collaboration.

Les douchettes servent aussi à préparer les commandes pour les unités et les patients à domicile. « Chaque semaine, Arnaud nous imprime les bons de commande, explique Alphil. Les livraisons sont planifiées du lundi au mercredi pour les unités du grand Nouméa, les jeudis et vendredis en brousse. Nous validons les sorties de produits sur la douchette, puis nous préparons les palettes à livrer jusqu’au mercredi de la semaine suivante. On essaie d’anticiper au maximum pour faciliter les soins. »

Une contribution incontestable à la continuité de l’activité de soins

Parfois, les magasiniers rencontrent quelques difficultés : incohérences entre les données de la douchette et de la feuille de commande ; ruptures de stock… Rien d’insurmontable cependant. Jusque-là, ils ont bravement relevé leur principal challenge : celui d’approvisionner, jour après jour, centres de dialyse et patients, pour aider l’Atir à prendre en charge les patients dialysés dans des conditions optimales et à leur dispenser continûment ses soins vitaux.



Avec Arnaud Quignard, l’Atir structure son service logistique

L’Atir a besoin de soignants, médecins et infirmiers, mais recrute aussi dans d’autres métiers. Elle cherchait un responsable pour ses opérations logistiques et l’a trouvé en septembre 2024. Bienvenue Arnaud Quignard !

Arnaud Quignard est responsable logistique de l'Atir.

Arnaud Quignard, à la PUI de l’Atir.

Arnaud est titulaire, entre autres, d’une licence professionnelle Achat, commerce et logistique. Il possède une expérience professionnelle de plus de dix ans en logistique et gestion de stocks. Son arrivée vient soulager la pharmacie à usage interne de l’Atir (PUI), puisqu’il assume le management des magasiniers et chauffeurs-livreurs qui incombait jusque-là à sa pharmacienne.

Sa mission ? Garantir l’approvisionnement, en temps et en heure, de  unités de dialyse de l’Atir, jusqu’à Wallis, et de ses patients de dialyse péritonéale, sur le territoire calédonien. Il gère également le parc automobile de la PUI.

Les premières impressions d’Arnaud ? « Je suis très content de l’excellent accueil que les équipes de l’Atir m’ont réservé et je les en remercie. Je suis également content de travailler au service d’une activité de soins, chargée de sens. Et conscient de ce que ce travail exige : empathie, savoir-être, notamment face à des personnes malades, et réactivité – je pense par exemple à la saisie des bons de commande, quand il faut tenir compte instantanément de changements de prescriptions pour les patients. Par ailleurs, je sais que je vais beaucoup apprendre : les IDE m’ont déjà formé aux rudiments de la dialyse ; je me suis familiarisé aux logiciels Odoo, Horoquartz, au dossier médical de néphrologie… J’ai aussi effectué une mission en brousse, pour connaître mon nouvel environnement de travail, encore une expérience satisfaisante. »