03 Mar Pourquoi l’Atir choisit-elle l’hémodialyse online ?
Dans ses unités d’hémodialyse de proximité (UHP), l’Atir généralise progressivement l’amorçage et la restitution des générateurs online. Les patients de sa structure de Wallis en bénéficient depuis juillet 2023. Elle vient aussi de l’introduire dans ses unités des Iles Loyauté – Maré, Lifou et Ouvéa. Pourquoi cette modalité, que la Société francophone de néphrologie, dialyse et transplantation rénale recommande, est-elle un progrès ?
L’Atir privilégie l’amorçage online dans son activité d’hémodialyse. En particulier lorsque ses unités d’hémodialyse de proximité – UHP, équivalent des unités d’auto-dialyse (UAD) en France hexagonale – sont isolées. C’est le cas de celle de Wallis depuis mi-2023. Et de celles des Iles Loyauté de l’archipel calédonien, Maré, Lifou et Ouvéa, depuis décembre 2024. Pourquoi ? Parce que les générateurs de dialyse s’alimentent alors directement en ligne, d’une solution d’hémodialyse fabriquée à partir de l’eau du réseau, extemporanément.
Fin des poches de sérum physiologique : gain financier, gain écologique
Dès lors, les générateurs n’ont plus besoin de poches de sérum physiologique. L’Atir n’a donc plus besoin d’en convoyer par mer depuis la capitale, Nouméa. Elle n’a plus besoin non plus de réserver, dans les UHP concernées, l’espace de stockage important que ces poches requièrent. Résultat : « Nous en tirons un gain financier et écologique important », explique la pharmacienne de l’association, Audrey Monteix.
L’Atir est membre de la SFNDT.
L’amorçage online est d’ailleurs ce que la Société francophone de néphrologie, dialyse et transplantation (SFNDT), à laquelle l’Atir est affiliée, recommande dans son guide des bonnes pratiques sur la dialyse verte. En outre, l’Atir épargne de la manutention à ses infirmiers : ils n’ont plus à monter les poches sur les générateurs.
Une eau de dialyse de qualité irréprochable
Ce progrès technique exige, au préalable, une phase de qualification de l’eau. « Nos techniciens ont ainsi procédé à des prélèvements pendant plusieurs semaines, en fin d’année, sur les générateurs des unités visées. Il s’agissait d’analyser le liquide de substitution issu de l’eau du réseau, relate Yoann Lauret, responsable des opérations techniques de l’Atir. Cela, jusqu’à ce que notre pharmacienne, Audrey Monteix, avalise des résultats physico-chimiques, bactériologiques et d’endotoxines conformes aux taux prévus par la réglementation. »
L’Atir est le seul opérateur de dialyse néo-calédonien qui possède des unités de soins à Lifou, l’une des îles paradisiaques de la Nouvelle-Calédonie.
En décembre, c’était fait. Les unités pouvaient pratiquer l’hémodiafiltration (HDF), une technique de dialyse plus douce pour les patients. Le processus a mis en exergue l’importance d’une bonne coopération entre équipe soignante et techniciens, dans les structures de prise en charge de l’insuffisance rénale chronique.
